Séance de sensibilisation au CREN de Ouagadougou au sujet du palu

Selon l’UNICEF, un enfant meurt du paludisme toutes les 30 secondes, quelque part dans le monde. Facteur important d’anémie, cette maladie affecte gravement la croissance et le développement des enfants. Paludisme et malnutrition sont inévitablement liés. Le système immunitaire des enfants malnutris étant affaibli, il est moins apte à se défendre contre les maladies comme le palu.

CREN
La salle d’attente du CREN

Au Burkina Faso, la prévalence du paludisme est très forte. 70 à 80% des enfants admis au CREN de Ouagadougou sont infectés. C’est pendant la saison des pluies que le CREN enregistre les plus forts taux d’enfants malnutris souffrant du palu.

Une séance de sensibilisation au sujet du paludisme s’est tenue jeudi 21 avril 2016 au CREN de Ouagadougou, à l’attention des mères dont l’enfant est actuellement hospitalisé au centre.
Objectif de cette séance : amener les femmes à se protéger elles et leurs enfants des moustiques, au CREN comme chez elles, et leur montrer comment réagir en cas de paludisme.

La séance est animée par Mamounata Zongo, infirmière au CREN. Elle commence par poser des questions générales aux femmes au sujet du paludisme, afin de mesurer leur niveau de connaissance, qui s’avère être plutôt bon.
Les causes du paludisme sont expliquées, et certains préjugés démentis. Seuls les moustiques causent le palu, et non certains aliments comme le pensent certaines femmes. Celles-ci croient par exemple qu’il y a un risque d’attraper le palu en mangeant des arachides crues ou certains fruits lorsque la saison pluvieuse ne s’est pas bien installée
Mamounata invite les femmes à assainir leur lieu de vie pour éviter de garder de l’eau sale stagnante, car elle favorise la prolifération des moustiques. La mise en pratique peut commencer au CREN, à la cuisine où les femmes utilisent de l’eau et ne s’en débarrassent pas toujours comme il le faut.
L’infirmière a également insisté sur l’importance de dormir sous une moustiquaire imprégnée.
Au CREN, tous les lits sont équipés de moustiquaires, mais il faut amener les femmes à les utiliser.

Mamounata indique enfin aux femmes les gestes à observer lors des premiers signes de maladies, tels que fièvre, vomissements, maux de tête, vertiges, diarrhée, convulsions ou encore perte de connaissance.
Si leur enfant a une forte fièvre, elles doivent l’amener à l’intérieur, le déshabiller pour le couvrir d’un pagne ou d’un tissu mouillé. Une fois la fièvre tombée, l’enfant doit être rhabillé avec des vêtements secs et amené sans tarder au centre de santé le plus proche.

La séance s’est terminée par un résumé de la discussion par Mamounata, qui a encouragé les mamans à mettre en pratique les conseils reçus, car « mieux vaut prévenir que guérir », a-t-elle conclu.