Une opération réalisée par les Drs Christian Nezien et Carroll Tseng le 10 novembre 2021
Je m’appelle Sougrinoma Sawadogo, 42 ans. Du fait de mon état de santé, je n’ai pas d’activité au sein de mon village situé à environ 30 Km au Nord de Kaya au Burkina Faso.
Je suis porteur d’une séquelle invalidante au genou gauche depuis mes premières années de vie. En effet, j’ai été victime de brûlure, peu avant mon cinquième anniversaire. Pendant une nuit, le drap me servant de couverture est tombé en plein sommeil dans les braises du feu qui était allumé afin de réchauffer la case.
Un accident domestique
Le drap a brûlé sans m’épargner et je peux dire aujourd’hui que ce que je suis est intimement rattaché à cet accident et à la séquelle qu’il m’a laissé. Je ne me suis jamais senti l’égal des garçons de ma génération, car diminué physiquement et ne pouvant rien faire : ni l’agriculture, ni l’élevage. Dans mon village, je me vois personnellement comme quelqu’un qui est sans importance car je ne produis rien.
De bouche à oreille, nous avons entendu parler de Morija et nous sommes venus voir si un miracle était possible. C’est ainsi que j’ai été opéré le 10 novembre 2021.
Après l’intervention, j’ai constaté que la peau qui tirait derrière le genou a été libérée et des fixateurs externes ont été posés avec un mécanisme d’allongement progressif. J’ai remarqué, depuis mon opération, que progressivement, mon genou gauche se redressait de plus en plus. Les soignants m’ont fait savoir que dès que les fers seront enlevés d’ici à quelques semaines, j’irai voir les physiothérapeutes pour la rééducation.
Des progrès rapides
Au vu de l’évolution en un mois, je suis déjà très satisfait car mon membre inférieur gauche s’est beaucoup redressé et j’ai l’espoir que bientôt, il sera quasiment le même que le membre opposé.
Quand je serai rétabli, je serai très heureux de pouvoir marcher convenablement et surtout d’avoir une activité génératrice de revenus comme l’agriculture, l’élevage ou encore la couture.»
Extrait de notre journal de Janvier à voir en entier ici : https://www.morija.org/origine/journal/
