Urgence humanitaire sans précédent au Burkina Faso

La dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso a contraint près de 170’000 personnes à se réfugier dans des camps de déplacés. La population de la ville de Bâle.

Réfugiés du camp de PENSA au Burkina Faso

Notre Centre Médico-Chirurgical (CMC) de Kaya se retrouve aux avants-postes de cette zone d’instabilité. Non loin de la ville, les camps et les tentes ressemblent à s’y méprendre à des camps humanitaires de zone de guerre, où les besoins sont primaires mais énormes : nourriture, eau potable, vêtements, assainissement et un toit. Nous en parlons dans notre journal du mois d’avril, qui raconte que Morija a été la première ONG à se rendre au camp de Pensa, pour y distribuer 4 tonnes de nourriture.

Un travail d’urgence humanitaire effectué dans des conditions difficiles

«Dans un contexte sécuritaire qui s’est grandement détérioré, les humanitaires ne sont pas épargnés par les intimidations, voire les attaques. Nous faisons tout pour prévenir des situations d’attaque de notre personnel. On travaille dans un esprit de prévention de toute situation problématique en termes de sécurité. On doit faire preuve d’une certaine prudence sur le terrain et avoir un modus operandi adapté qui nous permette d’avoir accès aux populations», Steven Anderson, coordinateur communication pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Les réactions de solidarité internationale commencent à se manifester. Le 27 mai 2019, L’Égypte a fait don de 1,5 tonnes de médicaments, d’une valeur d’environ 40 millions F CFA (CHF 70’000) au ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire qui l’a, à son tour, remis au ministère de la Santé.