Programme d’Aide Humanitaire
Dans la région du Sahel, la situation humanitaire est critique depuis plusieurs années : conflits armés, déplacements massifs et insécurité alimentaire bouleversent le quotidien de millions de personnes.
Dans ce contexte, Morija concentre son action là où nous sommes implantés et au plus près des besoins : au Burkina Faso, en particulier à Yagma, en périphérie de Ouagadougou, mais aussi par exemple dans le village de Lindi. D’abord centrée sur l’urgence, notre intervention s’est diversifiée pour améliorer durablement les conditions de vie des familles déplacées.
Résultats 2024 :
L’essentiel des activités de soutien aux personnes déplacées internes se concentre sur la zone de Yagma, en périphérie de Ouagadougou.
Les Personnes Déplacées Internes (PDI) vivent souvent dans des abris précaires (bâches, branches, paille), avec de très nombreux enfants. Malgré tout, leur dignité et leur résilience inspirent : jardins maraîchers, écoles de fortune, entraide… Au Burkina Faso, on compte près de 1,9 million de déplacés internes (ONU). Les localités d’accueil, déjà fragiles, subissent une forte pression sur l’eau, la santé, l’éducation et les moyens d’existence.
Fin 2023, une nouvelle vague de PDI est arrivée à Yagma (périurbain de Ouagadougou). Grâce à la générosité de nos donateurs, Morija et Asaren ont organisé des distributions de vivres et de produits de première nécessité pour répondre aux besoins immédiats des familles ayant tout perdu.
Distribution de vivres
En partenariat avec Asaren et les autorités locales, Morija soutient les Personnes Déplacées Internes et les communautés hôtes autour de trois axes complémentaires :
Quand des milliers de familles sont arrivées à Lindi, les quelques points d’eau ont vite été débordés.
On buvait parfois l’eau des mares, on patientait des heures, et la tension montait entre habitants et nouveaux arrivants. Avec nos partenaires locaux, nous avons choisi un site accessible à tous en novembre 2023, lancé les repérages. En mars 2024, l’eau claire jaillissait : un forage de 64 m qui délivre 1’280 L/heure.
Ce point d’eau sécurise l’accès à l’eau potable, réduit les maladies et apaise les tensions en désengorgeant les autres sources.
Salam Kouraogo est père de six enfants. Avec son épouse, il a fui les violences dans leur village d’origine, plus au nord, pour s’installer à Lindi. Il témoigne de l’impact concret du travail de Morija :
« Nous vivions dans la peur de consommer de l’eau impropre, avec tous les risques de maladies que cela comporte. Aujourd’hui, nous sommes soulagés. »
Directeur du Centre Médico-Chirurgical de Kaya depuis 2018, François Kpami …
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