Avril 2019 : Depuis plusieurs mois, des attaques djihadistes touchent quotidiennement les habitants des régions du nord et de l’est du Burkina Faso.
Contraints de fuir leur foyer, ils se déplacent vers le sud du pays pour y trouver refuge. A moins de cent kilomètres de Kaya, et de notre Centre Médico Chirurgical (CMC), les camps de Barsalogho et de Foubé accueillent 13’000 personnes, dont 7’000 sont des enfants, qui dépendent exclusivement de l’aide du gouvernement et des ONG.
Un équilibre précaire
Notre équipe de terrain s’est rendue dans le camp de Barsolgho afin d’évaluer l’ampleur du besoin et apporter l’aide la plus adaptée en concertation avec les différents intervenants sur place. Abel Bamogo, notre chargé de projets au Burkina Faso témoigne : «Le premier besoin est la nourriture. Jusqu’à présent le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et l’Unicef ont permis d’assurer les repas quotidiens. Vient ensuite le besoin en eau potable évalué à 26’000 litres d’eau par jour pour l’ensemble des réfugiés des 2 camps. Aujourd’hui un tankde 10’000 litres ne permet que d’assurer la moitié de ce besoin. Le nombre de tentes est également insuffisant : alors que chaque tente peut accueillir 7 personnes, 30 personnes y trouvent refuge chaque nuit. Dans ces 2 camps la situation est maîtrisée mais l’équilibre est précaire, la situation humanitaire pouvant rapidement se dégrader.»
Morija apporte son aide
Face à cette situation et dans la mesure de nos capacités, Morija a décidé d’apporter une réponse humanitaire à ces déplacés internes en concertation avec les différents intervenants. Outre l’achat de céréales (maïs,mil, riz), des kits d’hygiène (brosse à dent, dentifrice, savon,shampoing, rasoir, mouchoirs, serviettes hygiéniques,…) seront prochainement distribués tandis que les personnes en situation de handicap seront orientées vers notre Centre Médico-Chirurgical de Kaya.
