 |
EPC est un programme qui forme des groupes de femmes à épargner, en créant un fond commun, et à emprunter auprès de ce fond, puis à rembourser leurs prêts avec intérêts. Les cycles d’épargne sont courts, au terme desquels les capitaux sont partagés avec les intérêts augmentés. Propos recueillis par Abel Bamogo
EPC est un programme qui forme des groupes de femmes à épargner, en créant un fond commun, et à emprunter auprès de ce fond, puis à rembourser leurs prêts avec intérêt. Les cycles d’épargne sont courts, au terme desquels les capitaux sont partagés avec les intérêts augmentés. Par Abel Bamogo
Lorsque le programme d’épargne communautaire a débuté à Nobéré, les femmes ont rapidement fait part de leur désir d’utiliser cette plateforme pour réaliser d’autres activités. La bonne entente dans les groupes, l’entr’aide et les perspectives de financement ont renforcé leur confiance et elles ont cherché de nouvelles opportunités.
L’achat de savon est un budget conséquent pour les ménages. Même si les matières premières sont disponibles assez facilement en brousse, le savoir de la transformation se paye cher. Être capable de fabriquer elles-mêmes ce savon est une belle opportunité de faire baisser les charges qui pèsent sur leur ménage.
La formation sur la fabrication de savon à base de Karité a enthousiasmé les groupes, qui se sont sentis entendus et considérés. Les femmes ont également demandé à être formées à la culture de maraîchage, une activité qui sera étudiée en 2020 et qui pourrait créer des synergies avec le projet de Champs Familiaux Bocagers de Morija dans la commune.
|
Témoignage de Sedogo Asseto « Quand nous avons commencé à contracter des prêts, nous avons été doublement satisfaites. D’abord parce que nous arrivons à épargner, ensuite parce que nous nous répartissons les profits à la fin du cycle, ce qui augmente nos revenus. Nous travaillons dur pour cela. En saison de récolte, tous les jours entre 5h et 8h nous travaillons aux champs pour 3’500 CFA (6 frs / 5 €), en récoltant du riz par exemple. À partir de 8h et jusqu’à 14h, nous allons récolter le coton pour 10’000 CFA (17 frs / 15 €). Grâce à l’épargne réalisée en commun, si nous avons besoin d’argent, nous n’allons plus chercher ailleurs, nous réglons ça avec le groupe. Avant, nous cotisions 150 CFA (0.25 frs / 0.20 €) tous les 3 jours pour pouvoir nous acheter du savon. Maintenant, la formation à la fabrication du savon va nous permettre non seulement d’économiser cet argent, mais aussi d’en gagner aussi en le revendant ! Pour nous, la formation apporte un grand changement !» |
Le Karité est un arbre sauvage, dont le nom signifie «Vie». La noix pressée (mûre, tombée au sol) produit une huile utilisée en cuisine, cosmétique et pharmacopée. Le beurre de Karité est connu pour son grand pouvoir hydratant. Pour le savon, les femmes mélangent le beurre avec une solution faite de Soude, d’eau et de parfum (aloe vera). |
