Aïcha et Mouassyan, bénéficiaires du projet EPC au Tchad

famille
Aïcha et ses enfants

Membre du groupe EPC ‘Neiman’, qui signifie ‘paradis’, Aïcha Djiraita, mariée et mère de 5 enfants, a bien mesuré les avantages d’appartenir à un tel groupe avant de s’engager. Contrairement à d’autres groupes, comme celui de l’union des femmes de Bessada, l’adhésion est gratuite et les cotisations fixées par les membres du groupe EPC leur reviennent entièrement à la fin du cycle.
Aïcha, qui n’a pas encore bénéficié d’un prêt, envisage d’en demander un bientôt. Elle compte stocker des céréales pour les revendre au moment opportun et ainsi générer un bénéfice.
« Ma vision est d’arriver progressivement à aider mon mari à payer les bœufs d’attelage pour augmenter nos rendements car jusque-là, soit nous louons les labours, soit nous faisons les semis sans labour, mais ceux-ci ne donnent pas de bons rendements. »

Quant à elle, Mouassyan Mbatalbaye, veuve avec 2 orphelines, a intégré le groupe EPC ‘Allarene’, qui signifie ‘Dieu a apporté’, dès le mois d’octobre 2016. Elle apprécie particulièrement la confiance et l’ambiance qui règne entre les membres.
Mouassyan a déjà bénéficié d’un prêt de 10’000 francs CFA (CHF 16.- /15 €). Même s’il est possible d’obtenir des prêts autrement, les conditions d’obtention sont plus souples dans le cadre du groupe EPC, sans la contrainte des délais trop courts et la pression très importante pour le remboursement.
Grâce à cet argent, Mouassyan a pu se lancer dans le commerce d’huile et de tourteaux, appelés ‘bacon’, qu’elle confectionne la nuit à partir de l’arachide qu’elle achète. Les bénéfices lui permettent d’augmenter la quantité et la qualité de leur nourriture quotidienne, et de payer sa cotisation hebdomadaire au groupe EPC.
« A la fin du cycle, quand nous aurons reçu tout ce que nous avons cotisé, je compte faire un champ d’arachide pour agrandir mon commerce. »