Vendredi 22 avril : Journée Internationale de la Terre nourricière

Le thème de cette journée cette année est : « Des arbres pour la Terre ».
Pourquoi planter des arbres ? Tout d’abord, ils aident à lutter contre les changements climatiques en absorbant l’excès de CO2 de notre atmosphère et aident à filtrer l’air que l’on respire en absorbant les odeurs et les gaz polluants. Mais aussi, lorsqu’ils sont adaptés au milieu naturel, les arbres favorisent la lutte contre les pertes d’espèces et aident les communautés à atteindre une durabilité économique et environnementale.

Matthieu Salomone
Matthieu Salomone

Cet objectif est toujours au cœur de nos projets !
• Cela fait déjà plus de 3 ans que, dans les environs de Kpalimé, au Togo, la population est sensibilisée aux bienfaits de la pratique de l’agroforesterie.
• Au Burkina Faso également, nous encourageons les pratiques éco-responsables au travers de notre Programme Colibri. Matthieu Salomone, responsable du projet ‘Champs familiaux bocagers’, nous parle de l’importance, à ses yeux, d’une journée dédiée à la Terre.

Morija : Selon toi, quelle est l’importance de l’instauration d’une telle journée ?
Matthieu : En tant qu’agriculteur, la terre, le sol sont la base de tout. Un support de culture, un magasin de richesses à entretenir. Au même titre que la journée du paysan met en lumière les savoir-faire, les connaissances des agriculteurs burkinabès, la journée de la Terre met en avant l’extraordinaire richesse de cet élément naturel, primordial pour la survie des hommes et qui subit beaucoup d’agressions humaines. Ainsi, sachons, une journée au moins, célébrer et remercier cette terre et nous poser en défenseurs de sa diversité, de sa richesse par l’adoption de gestes éco-responsables, en tant que citoyens de cette terre.

Morija : Comment souhaites-tu parvenir, au travers du projet ‘champs familiaux bocagers’, à promouvoir l’adoption de pratiques éco-responsables ?
Matthieu : Les techniques agro-écologiques que nous proposons sont des techniques simples, qui existent déjà, de façons éparses au Burkina Faso. Nous les rassemblons au niveau d’un champ expérimental, nous les combinons en les adaptant au contexte local et nous les montrons aux agriculteurs. La vulgarisation par l’exemple. Mais je crois surtout que ces techniques et leur diffusion reposent sur la prise de conscience des agriculteurs d’être un élément d’écosystèmes plus vastes et interdépendants, d’être un élément de la nature. Cette prise de conscience associée, à de la formation, va leur permettre de mieux maitriser leur écosystème, de l’entretenir, de l’améliorer et ainsi d’avoir des relations plus harmonieuses avec lui.

Morija : Quelles sont les pratiques éco-responsables que tu observes dans ta vie au quotidien ?
Matthieu : En dehors des économies d’électricité, je m’assure, au quotidien à ne pas utiliser de sachets plastiques pour mes achats. Pour moi ces sachets sont la principale source de pollution au BF (pollution visuelle, pollution plastique..) et je suis heureux des initiatives locales, nationales et sous-régionales qui tendent à les limiter, les interdire, mieux, les recycler. J’essaie donc à mon niveau d’éco-citoyen de lutter au quotidien contre ce fléau.

L’équipe Morija
20/04/2016